mardi 6 novembre 2018

Un amour

Il y a beaucoup de sorte d'amour.

L'amour maternel, l'amour filial, l'amour qu'on porte à ceux qui ne partage pas notre sang mais c'est tout comme,  ... Il y en a tant.

Mais celui là...

Quant on les voit on se dit "Oui ça ne pouvait être qu'elle. Cette personne pour cet être. C'est évident". C'est ce qui m'a été donné de voir.

Un amour beau car simple. Sans fioriture. 
Un amour célébré autour d'un barbecue entouré de personnes aimantes et respirant la joie de vivre.
Un amour qui m'a fait abandonner toute dignité dès les premières notes de musiques de la cérémonie.
Un amour en robes et basquets blanches.
Un amour qui nous a fait danser sans nos soucier du regard de l'autre.

Un amour qui aura des hauts et des bas, c'est ce qui le rend véritable.
Un amour qui s'agrandira un jour autour de petites joues à bisous.
Un amour aussi fort que délicat à l'image de ces deux femmes qui le partagent.
Un amour généreux car rayonnant, irradiant ceux qui l'approche.

Je suis tellement heureuse que vous vous soyez trouvées.








Et je ne suis pas mécontente de me dire que vous ne mangerai plus jamais de M&M's sans penser l'une à l'autre ;-p 

jeudi 8 mars 2018

Mathou-Mata

Mon Mathou-Mata...

Notre petit dernier.
Un chien dans un corps de chat.
Une grosse boule de poils noirs qui nous a choisit, qui s'est mis à squatter notre terrain, puis le pas de notre porte et qui a force de persévérance a su nous convaincre.


Parfois on le regarde et on lui demande " c'était quoi ta vie avant?". 

On a pensé qu'il s'était perdu mais après multiples annonces, on a compris que non.
En le voyant si demandeur de papouilles on a pensé au décès de son précédent maître, peut-être une personne âgée, mais au vues de sa patience avec les enfants... non, ce ne devait pas être ça non plus. 
On a pensé à l'abandon d'un départ de vacances, beaucoup de choses nous le suggéraient mais rien ne le confirmait.
Jusqu'à samedi dernier...

En emmenant la Poupoune à la pêche, nous l' apercevons dans un champ au carrefour au bout de notre rue. Je me gare, ouvre ma porte et l'appelle. Évidemment il arrive en courant, se love dans mes bras avant de rejoindre la banquette arrière pour un petit tour en voiture.
Arrivés à l'étang, l' eau et gelée. Nous le laissons un moment seul dans la voiture, le temps de discuter.
Et c'est sur le trajet du retour, qui dure moins de 5 minutes, que nous l'entendons. Caché sous le siège, il pleure. Il pousse des miaulements à fendre l' âme. J'ai cru au début qu'il avait peur mais il a déjà fait de la voiture sans jamais se plaindre.

Au sortir de la voiture, il ne quitte pas mes bras. Il passera le week-end à la maison au lieu d'aller chasser comme à son habitude.

Mon homme a tout de suite compris:" Ben alors mon gros ça t'a rappelé de mauvais souvenirs?".
Maintenant on se doute de ce qu'était sa vie avant.
En tout cas on est sûrs de ce que sera sa vie avec nous.







mercredi 17 janvier 2018

Les petits mouchoirs

Ce soir je trie les petits mouchoirs.

Ma maman m'a donner un stock de vieux mouchoirs en tissus. Voilà un peu plus d'un an je crois que j'ai fais le choix de tendre vers le zéro déchet, donc ça s'inscrit bien dans cette démarche.

Voilà plusieurs années qu'ils dormaient au fond d'une armoire chez mes parents alors il a fallut les passer à la machine.

Et là, je tombe sur de petites pépites... Là ou le profane ne sent que l'odeur de la vieille poussière mélangée à celle de la lavande, je sens l'odeur de la madeleine de Proust.


Ma première découverte est un peu mélancolique.
Un beau R bleu brodé.
R.
C'est l'initial de mon pépé. C'était quelqu'un de très dur de nature. Le deuil de son dernier enfant l'a rembrumi encore. Il est partit le rejoindre en 2005.
Ce mouchoir ça m'évoque un nez semblable à celui de Galabru, une démarche dandinante à cause de l'embonpoint et de la vieillesse, la remise comme une caverne aux merveilles remplit du bric à vrac des puces et brocantes, le pilpil de blé, l'humour foireux et les jeux de mots qui nous prenaient à ma soeur et moi des années à comprendre, les parts énormes de brillat savarin, et la vieille camionette garée au fond à droite contre la grange dans la cours.
Qu'est ce que je fais? Je le donne à Mémé? Je ne sais pas, je vais déjà le faire sécher on verra bien après.


C'est en replongeant mes mains dans les carrés de tissus mouillés que je fais mes trois trouvailles suivantes.
Trois prénoms pour un seul nom de famille. Des étiquettes en tissus cousues, pour ne rien perdre en collo.
Mes cousins.
Et rien que d'écrire le mot COUSINS,je te jure, je souris.
Je suis à l'Aberg', je me cache sous le lit du grand avec les deux autres parce qu'on sait très bien qu'on avait pas le droit d'entrer dans sa chambre et de toucher à son amstrad et ses vinils d'ACDC, le plus jeune fait de supers dessins qui me fascines, on fait des randos en famille le dimanche et les deux derniers font les quatre cent coups, on va au ski et on y fête même mon anniversaire, on a beau lutter on s'endort sur le canapé en attendant le père Noël qu'eux ont vu dans le ciel mais pas moi et on grimpe sur le toit du garage du tonton Jack en jurant un peu plus tard qu'on ne s'en est pas approché.


Ce soir dans mon salon il y a une odeur de poussière ancienne, de lavande, et de petits nez qui reniflent parce que les graviers incrustés dans les genoux ça pique quant on met du rouge.





vendredi 24 mars 2017

Chaine contre la maladie

Un truc qui me gonfle sur mon réseau social préféré ce sont les chaînes du genre: partage si tu as quelqu'un qui lutte ou a lutté contre le cancer, ou commente et poste ce statut entier sur ton profil comme ça je saurai que tu es une vrai amie.
 
Sans déconner? Sinon quoi? Un baobab va me sortir des oreilles et je serai flagellée à coup de spaghettis cuits sur la place du village?
 
Alors déjà je pense qu'il y a d'autre moyen de faire le trie dans ses amis. Pour ma part, les vrais je les compte sur les doigts de la main et je 'ai pas à me poser la question. Je le sais, comme ils le savent. Au pire, le trie se fait tout seul le jour où un gros pépin survient. Ma meilleure amie sait que je l'aime profondément. Elle sait qu'on peut ne pas se téléphoner pendant 6 mois mais qu'au moindre problème l'autre sera là pour demander "Ok alors faut tuer qui?". Même si on a l'impression de ne s'appeler que pour se plaindre ou quand ça va mal, on sait que l'autre est là sans avoir besoin de lui faire lire un parpaing inintéressant.
 
Venons en maintenant à la chaîne "anti-cancer". Celle qui me met carrément hors de moi. De quel droit un de mes contacts peut-il me juger sur mon souhait de transmettre une chaîne débile ou non? Ils étaient où ces bien pensant quand mon père s'est coltiné des rayons et que j'ai pleuré toutes les larmes de me corps en m'imaginant bientôt orpheline? Si je ne partage pas, alors ça veut dire quoi? Que je ne suis pas contre le cancer donc pour? Mais qui peut bien être pour le cancer et même pour la maladie en général? Mis à part quelques fanatiques qui crieront que c'est une punition de Dieu, ou une mise à l'épreuve, AAAAARMAGEDOOOOON!!!!! Je m'égare, pardon. Bref, aucune personne saine d'esprit ne peut se déclarer pour la maladie. Comment être pour quelque chose qui frappe à l'aveugle. Pas de sexe, pas d'ethnie, pas de préférence sexuelle, pas d'âge, pas de religion. Tous logés à la même enseigne. Moi qui vient d'être faite présidente d'une association visant notamment à changer le regard sur la différence je peux m'estimer contente là c'est le cas. Pas de différence. La maladie frappe et c'est tout. Le copain de beuverie fan de foot, la copine artiste ascendanet écolo, le papi gâteux magicien, le cousin qui n'a pas toujours fait les bons choix.
 
Franchement, je trouve même que ces chaînes sont d'un manque total de respect envers les souffrants et leurs familles. On est proche du discours de reine de beauté "Je suis contre la famine dans le monde et contre la guerre...". Ben évidement. Comment une personne saine d'esprit pourrait être pour?
 
Tu veux soutenir la lutte contre le cancer? Contre le Sida? Contre la leucodistrophie? Contre ce que tu veux en fait? Et ben fait le au lieu de mettre une image à la con sur ton mur. Tu peux faire un don bien-sur mais tu as aussi le droit de ne pas avoir une tune. Alors sois là. Le jour où la copine d'enfance perd un parent à cause du crabe glisse lui un petit mot de soutien, même si ça fait 20 ans que tu ne l'as pas vu. Tricote, coud, créé des choses pour les enfants hospitalisés. Va acheter un bouquin à une foire aux livres pour financer le fauteuil roulant d'une gamine. Va courir ou marcher pour une autre assoc et si t'as pas envie vas juste boire un coup à la manifestation sportive organisée, c'est toujours ça. Demande à la dame à roulette si tu peux lui charger ses courses dans le coffe de sa voiture. On peut faire tellement sans même y passer beaucoup de temps.
 
Alors fait ce que tu veux. Arbore fièrement ton tee-shirt Dans les yeux de Milo, ton bracelet Des sourirs pour Noëlly, Vas emballer ou faire emballer des achats pour Cassandra, poste même la photo des 5 € que tu auras pû verser au Sidaction si tu veux mais pitié... arrête avec ces chaînes à la con.
 

mercredi 8 mars 2017

Le matin où j'ai pété un plomb

NB: CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ IL Y A PLUSIEURS MOIS MAIS JE NE LE PUBLIE QUE MAINTENANT.

Il y a des jours avec et des jours sans.
Ce matin c'est bien au delà de ça.

Ce matin j'ai juste envie de prendre ma voiture et de partir loin. D'aller voir l'océan pourquoi pas. N'importe où mais loin... et seule.

Je repense aux copines qui en bavaient avec leurs gamins. Je me rappelle leur avoir dit  qu'elles n'étaient pas des cas isolés et que ça passerait. Mais là ça n'aide pas. On est plus proche du burn out que du pétage de plombs.

J'ai l'impression de vivre avec les gamins qu'on voit dans super Nany. Je sais ce que c'est que d'avoir honte de ses enfants, honte de sois.

Et ben ça y est. C'est gagné. J'ai honte de moi. Au point que ce matin je leur ai hurlé dessus comme jamais je ne l'avais fait. Au point que j'ai couru m'enfermer dans ma chambre pour ne pas être violente.

Ce matin un jogging ne suffira pas à me vider la tête. J'ai 1000 choses à faire et voilà bientôt une heure que je suis assise à pleurer. Il faut que ça sorte.

J'ai beau me dire que c'est normal, que c'est une phase, je n'arrive pas à me convaincre. Je n'ai pas envie de parler ou d'être rassurée. J'ai envie de tout mettre sur pause.